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T’EN SOUVIENS-TU AMOUR ?
20/11/2011 01:03
Quand nous nous sommes rencontrés,
Dans ce petit bar-restaurant
Cette oasis de paix
Au cœur de la tourmente.
T’en souviens-tu amour ?
J’y avais trouvé refuge,
Alors qu’autour de moi tout s’effondrait.
J’étais dans l’attente de la lumière,
D’un nouveau rêve d’avenir,
De lendemains qui chantent
Sur une nouvelle musique
Née de nos rêves entremêlés.
C’était rue Gérard dans le treizième arrondissement
C’était toi, et moi amour,
Perdu au milieu de ce déchainement
Entre l’Algérie, et la France,
Entre un pouvoir colonial, et le désir de liberté.
C’était cet enfant que je portais,
Ce tout petit qui n’était pas de toi,
Mais que tu aimerais autant que tu le pourrais.
C’était hier il y a de cela quelques années,
Mais qu’est-ce que le temps qui passe
Quand je repense à toi, à nous
À tout ce que nous aurions aimé vivre,
À tout ce que nous n’avons jamais vécu
Que l’espace d’une pensée furtive,
D’une larme qui devient fleuve
Sur lequel je me laisse glisser
Pour te retrouver, amour,
Et te serrer à nouveau dans mes bras,
Pour ne plus jamais te laisser repartir
Sans moi sur l’océan de la pensée.
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COMPLAINTE POUR UN AMOUR
27/09/2011 09:25
Où es-tu mon petit prince oiseau bonheur,
As-tu refait ton nid ailleurs ?
Sur une autre galaxie,
Dans une autre vie ?
Je suis l'aveugle qui voit avec son cœur,
Qui lutte contre l’oubli, contre le temps qui se meurt.
Je suis celle qui entend du bout des doigts,
Qui invente des mots seulement pour toi.
J'ai marché sur les routes solaires,
Ai été à ta rencontre sur les chemins lunaires,
Fais partie de tes rêves, de ta réalité aussi.
Souviens-toi, aimé, je comptais dans ta vie.
Je t’ai chanté sur le piano de mes nuits solitaires,
Je t’ai inventé parfois, recréée souvent
Mais jamais n’ai pu oublier ton nom que chante le vent.
Lorsqu’au lever du jour j’ouvrais les yeux sur ton absence
Je reprenais ma quête d’amour afin d’éviter la désespérance.
Puis par un soir de pleine lune, louve je suis alors devenue,
Et face à elle, j’ai hurlé ton nom jusqu’au fin fond des nues.
Penses-tu encore à moi, l’aveugle qui voit avec son cœur,
Qui entend du bout des doigts les mots bonheur,
Les phrases lumières qui épanouissent l’esprit,
Et deviennent des phares éclairant la nuit.
Reviens-moi, mon oiseau de nuit dans une troupe d’acteurs.
Mon petit prince oiseau bonheur.
Je t’attends dans le bruit de ma vie,
Mais aussi dans le silence de mes nuits.
Allons jusqu’au bout de notre chemin
Comme autrefois, main dans la main.
Retraversons Paris jusqu’au pont Mirabeau,
Et bien installés écoutons chanter son eau.
Retrouvons Guillaume Apollinaire, ce poète que tu aimais tant
Et avec lui, regardons couler la Seine, et avec elle le temps.
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IL EST DES SAISONS
24/09/2011 08:09
Il est de morte-saison
Murées dans le silence,
Il est des feuillaisons
Profondes comme l’absence.
Des saisons portes closes
Et des automnes mordorés,
Des instants où l’on ose
Encore espéré.
Des jours, feuilles mortes.
Et des chants d’amour
Que la brise colporte
Je t’aime aujourd’hui, toujours.
Il est des espoirs préfloraisons,
Des étés lourds qui se profilent,
Sur le vide de ma ligne d’horizon.
Il est des étés chauds, sensuels
Des nuits cigales provençales,
Des heures brèves qui se veulent éternelles
Des sanglots sur fond de toile mygale.
Puis, c'est l'hiver, la pesante solitude
L'absence de l'aimé, le blanc dénuement.
Le cœur qui palpite par habitude,
La complainte claire de lune des amants.
Je ne peux imaginer ne plus te revoir,
Ne plus voir briller ton regard,
Et me laisser aller au désespoir
De me dire qu’il est déjà trop tard.
Alors, je continue à espérer ton retour,
À te chercher, à crier ton nom vers le ciel,
À te parler de nos amours
Que par ces rimes je veux éternels.
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SÉPARATIONS
23/09/2011 16:41
Nous nous sommes aimés à la folie, passionnément
Nous nous sommes aimé juste le temps…
Le temps des cerises, et celui des amours
Je t'aime un peu, beaucoup, toujours.
C'était le début de notre romance,
C'était, t'en souviens-tu, au moment des vacances.
Les dernières que nous passerions
En partageant le même frisson
Avant que sonne l’heure des aux revoir,
Et que s’installe une éternité avant de nous revoir.
Mais tu avais le monde à explorer,
Tandis que moi seulement mes yeux pour pleurer.
Tu avais de la peine pour moi, mais pas les mots
Pour me rassurer, pour me murmurer à bientôt
Je reviendrais, ce n’est qu’une pause dans notre amour
Sois courageuse, je serais vite de retour.
Ta soif de découvertes faisait loi,
Et te permettait d’exister sans moi.
Je fus prise de désespérance
Jusqu'à ton retour en terre de France.
Nous avons retrouvé notre passé
Là où nous l'avions laissé !
Nos lendemains étaient remplis de promesses
C'était le temps de la tendresse !
Nous avions tant encore de bonheur à partager,
À innover, à échanger !
Nous ne vivions que dans l’instant présents,
Dans la vulnérabilité du moment déjà absent !
Puis vint le moment de dénouer nos bras enlacés,
Le moment encore présent, mais déjà passé !
Nous n'avions pas vu arriver la bourrasque de vent
Que déjà elle nous séparait brutalement !
Ta soif de connaissances n’était pas assouvie
Et n’écoutant que ton humeur vagabonde tu es reparti.
Ton bâton de pèlerin en main pour arpenter les chemins de la vie.
J’ai survécu à la solitude, au désespoir à la folie.
Mon amour pour toi me portait à refuser l'oubli.
J'ai connu d'autres bras, mais aucun d'eux ne m'a apporté
La douceur et la force que tant de fois avec toi j'ai trouvée.
Où es-tu mon amour du bout du monde, du temps passé ?
Mon amour d'hier aussi fou qu'insensé.
Je crie ton nom à tous les vents, et sur les ailes du temps présent,
Du temps passé encore à venir, et déjà absent.
Il est mon seul credo, mon unique espoir
De ne pas quitter ce monde sans te revoir.
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SI JE DEVAIS DESSINER
23/09/2011 16:01
Si je devais dessiner ton visage
Je prendrais un bout de ciel,
Je soufflerais sur les nuages,
Et j'obtiendrais un soleil.
Si je devais partir en voyage
Je n'emporterais qu'un souvenir,
Celui de ta douce image
Auréolée de ton sourire.
Si je devais renoncer à l’espoir,
De renouer mes bras autour de toi
Dans le crépuscule des soirs,
Il en serait fini de moi.
Si je devais ne plus te revoir,
Je mourais sur-le-champ !
Les morts ignorent le désespoir,
Ils sont sereins sous le soleil couchant.
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SYMPHONIE INACHEVÉE POUR SMAÏL
23/09/2011 15:21
La vie feu d’artifice inscrit en lettres multicolore nos deux noms dans le ciel, et nous ne faisons plus qu’un défiant impunément les lois de l’arithmétique. Transcendante euphorie nous conjuguons le verbe aimé au temps présent, laissant sommeiller le temps passé. Je lis dans l’iris noisette de son regard, la tristesse, et la douleur de la séparation qui nous broie l’âme, et pourtant il persistes dans l’idée de reprendre la route. Demain est trop proche mon amour, pourquoi ne pas le remettre à un autre jour, à un autre demain aussi loin que possible. Oh ! Temps suspend ton vol, fige le si tu le peux afin que nous puissions lui, et moi encore nous enivrer jusqu’aux petits matins. Laisse-nous encore le temps de ne faire qu'un lors de nos promenades traversées de Paris, de nos pauses sous le pont Mirabeau. S’il te plaît, ne le laisse pas s’éloigner de moi, ne me laisse pas m’étioler sans lui. Mes prières se perdent dans l’espace-temps qui n’a pas le temps d’exausser les suppliques des amants. Il poursuit sa route sans se retourner, et moi je reste sans voix, et le cœur brisé sur un quai de métro. Alors, je me dis que demain je t’aimerais un peu plus fort qu’aujourd’hui, que je t’aimerais un peu, beaucoup, à la folie, passionnément. Notre amour est pareil au roseau qui ploie sous la bourrasque, mais qui jamais ne rompt, et s’étire à l’infini parce qu’il est de toutes éternités. Je sais déjà que ma vie sans toi sera désespérante, mais qu’elle se déroulera éclairée par la lumière que tu as diffusée en moi. Je me laisserais guider par elle tel un navire perdu dans l’obscurité océane de la séparation. Je rêve tout éveillée de tes bras qui m’enlacent, de l’odeur de ta peau qui se confond avec la mienne, et qui me parle de toi, qui te raconte. Alors, la tête levée vers le ciel je crie ton nom, je le chante comme une comptine qui jamais ne s’arrête. Tu es toujours mon présent malgré ces quarante-neuf ans de silence parce qu’un amour comme le nôtre ne saurait s’éteindre. Il m’arrive parfois de me demander sur quel continent l’oiseau migrateur que tu es a fait escale, à moins que l’âge venu, le goût de l’aventure n'aient quelque peu érodé tes ailes.
Mes jours, et mes nuits sont faits de toi, rien de ce que je fais n’est fait sans toi, ma transcendance, mon suprême, et immortel amour. Je suis suspendue entre deux notes d’une symphonie inachevée qui se languissent de toi, Smaïl, mon tant aimé.
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RÊVERIE POUR UN ROI DE CŒUR
23/09/2011 15:11
Comme chaque jour à la même heure, Esméralda se concentre sur son tarot soigneusement étalé devant elle. Quelles que soient les cartes sorties, il est rare de ne pas voir le roi de cœur. C’est autour de lui que tout se joue, que tout se noue ou se dénoue comme un lien qui n’aurait ni commencement, ni fin. Elle aussi, la dame de cœur est rarement absente sinon que serait l’un sans l’autre même séparé par des destins capricieux. Cela la rassure bien que cela ne remplace pas sa réelle présence à ses côtés, bien entendu. Mais que peut faire d’autre une diseuse de bonne aventure contre un implacable destin qui fait que l’un s’en va tandis que l’autre l’attend ? Elle n’a que son tarot pour le suivre dans ses vagabondages à travers l’Europe, et assez d’amour pour attendre son retour. Suivant le fil de sa pensée, ses lèvres s’entrouvrent, et dans un doux murmure quand elle entre en contact avec lui. Quel que soit le jour ou l’heure de ton retour, mon roi, mon amour, il te suffira de pousser la porte entrebâillée pour que nous nous retrouvions. Je sais que tu ne manqueras pas ce nouveau rendez-vous, comment le pourrais-tu sans en souffrir, sans me faire encore plus me languir ? C’est écrit dans notre destin commun, et le tarot me le confirme inlassablement, et me permet de me préparer à ton retour. Alors, il n’y a pas un jour qui passe sans que je dresse la table digne d’un roi de cœur. Sans que je mette ton vin préféré à chambrer afin qu’il flatte ton palais, et fasse chanter ton âme comme les sons cristallins d’une harpe. Dans le secret de ma cuisine, je mitonne les mets les plus raffinés, ceux que tu préfères, et dont tu ne te lasses jamais. Pendant que le repas mijote, je me rends dans ce jardin que tu aimes tant, et dans lequel nous nous installons lorsque le jour décline. Je cueille les plus belles roses, les rouges pour la suavité de leur parfum, et la beauté de leurs contours. Je les dispose un peu partout dans la maison afin que l’intérieur soit comme l’extérieur, magnifique, et enchanteur. Lorsque tout est prêt dans la maison, je monte te faire couler un bain afin que tu puisses te remettre des fatigues du voyage. J’y ajoute des huiles rares aux parfums exotiques qui te transporteront vers les iles lointaines, et c'est ensemble que nous embarquerons pour Cythère. D’une seule voix, mon amour, nous évoquerons alors Charles Baudelaire, notre poète préféré, cette grande âme qui sait si bien faire chanter la nôtre. Te souviens-tu, amour, de ces mots qui nous ressemblent, de ces rimes que nous avons faites nôtres, et que nous murmurons dans un soupir :
"Aimer à loisir. Aimer, et mourir au pays qui te ressemble. Là, tout n’est qu’ordre, et beauté. Luxe, calme, et volupté".
Esméralda a retrouvé son mystérieux sourire, elle semble apaisée, infiniment heureuse. Elle l’a rejoint par delà les frontières, au-delà du temps qui sépare, qui déchire l’âme des amants loin l’un de l’autre. Puis tournant son regard vers l’horizon, elle s’imagine voir se dessiner dans les ors du soleil couchant sa frêle silhouette. Elle le voit s'avancer de son pas tranquille vers elle, tandis qu’elle se noie dans l’eau gris-bleu de son regard ! Elle l’entend lui murmurer à l’oreille que ce voyage était le dernier, qu’il était revenu vers elle pour toujours. Il lui dit cela à chacune de ses retrouvailles, mais il ne résiste jamais à l’appel de l’aventure. Alors, elle fait semblant d’y croire en se disant que demain sera un autre jour, avec une autre histoire. Tout a une fin, soupire-t-elle, un jour viendra où nous aurons enfin l'éternité en partage. Mais en attendant que vienne ce temps de félicité éternelle qui ne fait pas partie de ce monde, elle se prépare à le recevoir. Revêtant ses plus belles parures, et se parant des bijoux que son roi de cœur lui rapporte de ses voyages, elle l’attend. Elle resplendit comme un astre sous les feux des fastueux ornements que seul un roi de cœur peut offrir à la reine de son cœur. Et afin que tout soit parfait, elle ajoute par petites touches aromatisées la petite note de senteur magique qui le transportera de délices lorsqu’il la serrera contre son cœur. Il arrive parfois qu’Esméralda éprouve un peu de lassitude à voir défiler le temps les yeux rivés sur l’horizon, sur son tarot. Alors elle imagine qu’elle est quelqu’un d’autre dans une autre vie, et que l’élu de son cœur est constamment à ses côtés. Mais là, plus rien ne va, tout se brouille, se disperse, ses cartes sont devenues muettes, et si elle attend quelqu’un ou quelque chose, c’est seulement la mort. Alors elle efface d’un geste de la main cette vision dans laquelle Esméralda s’était éloignée de Smaïl, son roi de cœur pour l’éternité. Elle sait que l’amour qui la relie à Smaïl n’est éternel que par la séparation qui les réunit occasionnellement.
L’éternité n’est pas un dû, il se gagne, se fortifie, et atteint sa plénitude dans un autre espace-temps où se retrouvent tous ceux qui s’aiment. Les tarots sont régis par des énergies cosmiques dont nous-mêmes
sommes issus, et croire leurs prédictions, c’est savoir que nous ne sommes pas seuls dans l'univers. Par l'intermédiaire de ses tarots, Esméralda est au cœur des mystères qui régissent la respiration de l'humanité. Elle connait tous les secrets des astres, le mouvement des marées, et ce qu'il en coûte de ne pas respecter leurs commandements. Mais pour le moment elle ne veut penser qu'à lui, son roi si cher à son cœur. Elle sait que le temps où il l’enlacera de son étreinte d’éternité n’est plus si loin, alors elle continue sa route faite de séparations, et de retrouvailles.
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OU ES-TU MON AMOUR
23/09/2011 14:55
Jours de détresse où tout galère, rien ne va plus, les jeux sont faits ! La pluie se heurte contre les parois de mon cœur, donne du flou à mes sentiments, fait vaciller mes souvenirs, ombres fantomatiques du passé. Jour après jour tout recommence, la vie à la dérive, les rêves à ne plus savoir qu’en faire, les chimères nées des océans qui nous séparent. Un beau matin, je me réveille sous le charme psychédélique des retrouvailles, et je m’y accroche de toutes mes forces pour ne pas sombrer. Mon cœur s’emballe, je me fais mille promesses inventées dans la minute, dans la précipitation de l’instant si fragile qu’il peut à tout moment m’abandonner. Alors, je repense à Cythère ou à tout autre paradis où il n’y aurait eu que nous, et le chant des vagues venant se briser à nos pieds. Puis je réalise que je divague, que notre île n’existe que dans mon imagination, dans le besoin d’être avec toi, quelque part, n’importe où. Alors, je te cherche dans le bleu de l’azur, dans la paisible mouvance des nuages, à l’horizon où la terre, et le ciel se rejoignent. Quand bien même devrais-je te chercher dans d’autres mondes invisibles ou lointaines contrées encore inexplorées, je le ferais. Je t’appellerais de tous mes vœux, de toutes mes forces, et je graverais à tout jamais ton nom dans la chanson du vent, et dans chaque goutte de pluie. Si ma dernière heure venue il me fallait fermer les yeux sans t’avoir revu, sache que je te rechercherais éternellement Smaïl, mon lancinant amour, mon âme sœur. Vie après vie je frapperais à toutes les portes jusqu’à trouver celle derrière laquelle tu es. Je crierais ton nom jusqu’à en perdre le souffle, te chanterais avec mes mots que tu aimais tant, te réinventerais chaque jour au fil du temps, au fil de l’eau ou des nuages. Je te chercherais dans chaque homme, dans chaque sourire, dans les silences des nuits, et le brouhaha des jours. Je te retrouverais même dans des milliers d’années, et tout recommencera comme aux premiers jours du monde lorsque l’homme s’appelait Adam, et sa compagne Ève.
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