Il est de morte-saison
Murées dans le silence,
Il est des feuillaisons
Profondes comme l’absence.
Des saisons portes closes
Et des automnes mordorés,
Des instants où l’on ose
Encore espéré.
Des jours, feuilles mortes.
Et des chants d’amour
Que la brise colporte
Je t’aime aujourd’hui, toujours.
Il est des espoirs préfloraisons,
Des étés lourds qui se profilent,
Sur le vide de ma ligne d’horizon.
Il est des étés chauds, sensuels
Des nuits cigales provençales,
Des heures brèves qui se veulent éternelles
Des sanglots sur fond de toile mygale.
Puis, c'est l'hiver, la pesante solitude
L'absence de l'aimé, le blanc dénuement.
Le cœur qui palpite par habitude,
La complainte claire de lune des amants.
Je ne peux imaginer ne plus te revoir,
Ne plus voir briller ton regard,
Et me laisser aller au désespoir
De me dire qu’il est déjà trop tard.
Alors, je continue à espérer ton retour,
À te chercher, à crier ton nom vers le ciel,
À te parler de nos amours
Que par ces rimes je veux éternels.