Un enfant qui pleure, et que nous n'entendons pas non pas parce ce qu'il est loin de nous ou que des murs nous séparent de lui, mais parce que nous sommes devenus sourds.
Un petit que l'on devrait prendre par la main pour le rassurer, une petite âme qui se cherche perdue dans les ténèbres d'un monde qui le relègue loin derrière lui.
Une petite fille en Bolivie, un petit garçon en Côte d'Ivoire, et tant d'autres encore disséminés de par le monde des grandes personnes qui n'ont plus le temps de prendre la mesure de leur cœur.
Il y a toujours quelque part des enfants qui pleurent, et nous passons notre chemin sans les voir, sans les entendre, sans nous retourner pour leur tendre la main.
Il y a des rivières qui deviennent océans de larmes, des regards qui implorent, des silences qui hurlent, et qui nous laissent indifférents.
Il y a deux poids, et deux mesures, il y a nos enfants, et ceux des autres, et cela fait toute la différence.
Alors ne nous étonnons pas de voir grandir les nôtres dans un monde qui part dans tous les sens parce que déboussolé, et déshumanisé.
Le bien-être de chacun passe par celui des autres, et rien ne s'accomplira totalement tant qu'une partie de l'humanité restera sourde, et aveugle à l'autre moitié.
Ouvrons les portes de nos cœurs, gardons les yeux ouverts, et prenons tous un enfant par la main pour sécher ses larmes, et mettre un sourire sur ses lèvres.
Il ne faut plus qu'un enfant pleure, que ce soit en Bolivie, en Côte d'I voire où n'importe où sur cette planète, si nous voulons voir un jour nos enfants s'y épanouir.
Cet enfant qui pleure, et celui qui rit ont aujourd'hui les mêmes droits, et auront demains les mêmes charges, alors ne laissons plus aucun enfant pleurer tandis que l'autre rit.